Les abeilles dans le monde
20 000 espèces d'abeilles sont répertoriées sur la planète (Le plus vieux fossile à ce jour est daté de 100 millions d'années ) dont environ 2 000 en Europe et près de 1 000 en France.
Les bourdons sont un groupe particulier d'abeilles
Les abeilles peuvent être classées selon leur mode de vie :
- Solitaires
- Sociales
Les insectes sociaux sont des insectes qui vivent en colonies et qui démontrent une intelligence collective.
Un superorganisme est un organisme composé de nombreux individus. C'est en général une unité d'animaux eusociaux, où la division du travail est hautement spécialisée et où les individus isolés ne sont pas aptes à vivre par eux-mêmes sur de longues périodes.
Les abeilles domestiquées utilisées en apiculture appartiennent à l'espèce Apis mellifera. Une espèce est un ensemble d'individus capables d'avoir une descendance viable et fertile s'ils se reproduisent entre eux.
Apis mellifera comporte près de 25 sous-espèces réparties en cinq groupes majeurs (selon leurs évolutions et leurs répartitions géographiques) : groupe A (« Afrique »), C (« Carnica », sous-espèce en Europe de l'Est et au sud des Alpes), M (« Mellifera », sous-espèce de l'Europe de l'Ouest et du Nord), O (« Orientale », sous-espèce du Moyen-Orient et de l'Asie centrale) et Y (« Yemenitica », du Yémen)
L'abeille noire (Apis mellifera mellifera ou Apis mellifera mellifica) est une sous-espèce de l'abeille domestique européenne -Apis mellifera). Cette abeille est couramment utilisée en apiculture en Europe pour la production de miel.
Buckfast est le nom d'une abeille à miel, obtenu par le croisement des sous-espèces d'abeilles Apis mellifera mellifera et Apis mellifera ligustica, créé dans l'abbaye du même nom (à, Buckfastleigh dans le Devon), par le moine chargé de la miellerie, le frère Adam (Karl Kehrle, 1898-1996). Il s'agissait pour lui d'améliorer la race locale de l’île de Whight décimée par la maladie.
Les abeilles sociales forment des colonies, groupes d'abeilles vivant en société. La colonie est composée de trois castes
LA REINE
La reine, l'unique femelle fécondée du groupe
L'ouvrière, femelle non fécondée qui assure l'entretien et le ravitaillement du nid, ainsi que les soins au couvain
Le mâle (ou faux-bourdon) dont le rôle est la fécondation des futures reines. Il meurt après l'accouplement
La reine a pour unique mission d’assurer le renouvellement permanent des membres de la colonie. La pérennité de la ruche dépend entièrement de sa ponte ! A la belle saison et au mieux de sa forme, une reine pond entre 1 500 et 2 000 oeufs par jour, soit plus d’un oeuf par minute ! Pour atteindre ces formidables performances, elle est exclusivement et abondamment nourrie de gelée royale, du premier jour du stade larvaire puis toute sa vie, et fait l’objet de soins attentifs de sa cour.
A peine née, la reine élimine ses rivales potentielles. Elle repère les cellules royales et y tue les larves ou les nymphes qui s’y trouvent : il ne peut y avoir qu’une seule reine dans la ruche
Elle atteint sa maturité sexuelle 6 à 8 jours après sa naissance. Elle est poussée vers l’extérieur par les ouvrières.
Elle doit être fécondée 10 jours après sa naissance. La reine est fécondée en plein vol par 8 à 15 faux-bourdons, jamais dans la ruche, elle rejoint le bal des faux-bourdons, c’est le vol nuptial (plusieurs si nécessaire - par beau temps – température douce – sans vent ).
Lorsque sa spermathèque est pleine ( jusqu’à 16 millions de spermatozoïdes ) , elle retourne dans la ruche, dont elle ne sortira plus sauf pour essaimer.
Elle commence à pondre 2 jours après sa fécondation, c’est le temps nécessaire aux spermatozoïdes pour remonter dans la spermathèque. Elle pond des œufs fécondés pour les futures ouvrières et des œufs non fécondés pour les futurs mâles.
L'OUVRIERE
Les ouvrières forment la cour de la reine.
Les ouvrières sont issues d’œufs fécondés. Les ouvrières entourent constamment la reine. Elles veillent sur elle en la nourrissant et la nettoyant constamment
Durant les 3 premiers jours du stade larvaire, la larve est alimentée par les nourrices avec de la gelée royale. Le premier jour uniquement la gelée Royale est la même que celle donnée à la reine, elle n’est plus de la même qualité les deux jours suivants.
L’espérance de vie des ouvrières varie selon les saisons : de 25 à 45 jours pour les abeilles au printemps et en été, à plusieurs mois pour celles qui naissent à l’automne et permettent à la colonie de survivre à l’hiver et de redémarrer le cycle.
Au fur et à mesure de leur existence et de leur maturation physiologique, elles changent de rôle.
J1 à J5 Nettoie les cellules et chauffe le couvain
J6 à J9 Soigne et nourrit la reine (gelée royale) et le couvain (bouillie larvaire)
J10 à J12 Transforme le nectar en miel et stocke le pollen
J13 à J18 Nettoie la ruche, produit de la cire pour construire et operculer les cellules
J19 à J20 Ventile la ruche, monte la garde et bat le rappel
J20 et + Butineuse ( nectar – pollen – resine pour la propolis )
LE FAUX BOURDON
Les faux-bourdons sont choyés, puis expulsés de la ruche.
Les faux-bourdons (ou abeilles mâles) sont issus d’œufs non-fécondés déposés dans des cellules plus grandes que celles des ouvrières. Ils naissent uniquement au printemps et on en dénombre quelques centaines dans une colonie. Leur rôle est de féconder la reine. Ceux qui y parviennent en meurent : leur appareil génital est arraché lors de la fécondation.
La maturité sexuelle des mâles est atteinte environ 15 à16 jours après leur émergence. On considère généralement que les mâles ne sont plus féconds un mois après leur naissance
Incapables de butiner, les faux-bourdons puisent dans les réserves de miel de la ruche. A la fin du printemps, quand la nourriture devient moins abondante, les faux-bourdons sont tués ou expulsés de la ruche. Ne sachant pas se nourrir seuls, ils meurent
L’alimentation de la larve du faux-bourdon est la même que celle de la future ouvrière.
Les nuits s’allongent et le matin trouve nos jardins couverts de rosée, traversés par les fils de la Vierge. L’automne montre déjà le bout de son nez et, dans nos ruches, les abeilles s’apprêtent à passer la mauvaise saison. Le peuple débordant qui nous a fait la récolte va peu à peu laisser place à la grappe hivernale, presque invisible, ramassée sur elle-même entre les cadres. Mais, même sous la neige, nos ruches resteront chaudes d’une vie mystérieuse.
C’est cet aspect de la vie de l’abeille mellifère, l’un des plus méconnus de l’apiculteur, que nous vous proposons d’explorer aujourd’hui.